Ces tabous se logent dans toutes les familles
Dans certaines familles, le sujet de l’échec par exemple est devenu tabou, secret, gênant. S’installe alors un climat de silence vis à vis du deuil, rendant impossible le cheminement vers la guérison.
Ces tabous se logent dans toutes les familles. Oui, oui, dans toutes !
Laissez-moi vous partager ces deux exemples :
– C’est le cas de cette jeune femme qui a fait une fausse couche. Avec son compagnon, ils décident de ne pas en parler tout de suite à la famille pour n’inquiéter personne. Ils se disent « nous parlerons de ce sujet sans problème, mais après la naissance de notre enfant. Ce sera plus joyeux et plus simple quand nous aurons réussi notre parcours de conception »
– C’est le cas de ce jeune homme qui vit un burn out après plusieurs années d’investissement dans son entreprise et qui choisit de ne pas aborder le sujet sous cet angle auprès de son entourage : il dira « j’étais juste un peu fatigué » et il se remettra rapidement en quête d’une nouvelle aventure professionnelle sans avoir digéré sa chute brutale et sans en être remis.
Ces 2 exemples ont ceci de commun qu’ils glissent le tabou du deuil, de la douleur et de la tristesse dans une autocensure vis à vis du dialogue.
Comment briser les tabous familiaux ?
Un des exercices de réflexion pratiqué en Psychogénéalogie est l’identité familiale. Chacun se demandera alors ceci : « dans ma famille, comment parle-t-on de l’échec ? », « quelle vision mes parents ont-ils véhiculé autour de la réussite, de l’argent ? » ou encore « quelle vision de la famille, du couple, de la maternité est portée par mes proches » ?
Certaines femmes s’empêchent par exemple de mentionner leur fausse couche parce qu’elles sentent que cet événement ne collera pas avec la vision (implicite souvent) de la réussite telle qu’elle est incarnée dans la famille. « Ma mère ne se réalise que grâce à ses enfants. Si je ne tombe pas enceinte rapidement, je vais avoir l’impression de trahir cette vision de l’incarnation de la féminité que j’ai tant admirée »
Le travail sur l’identité familiale nous propose de réfléchir à notre posture vis-à-vis de ce « code de lois » : est-ce que je me suis placé en loyauté (et donc je fais ce que le « clan » souhaite) ou est-ce que je me poste en déloyauté (et dans ce cas quelles sont les conséquences ?).
Cette identité familiale teinte nos attentes, nos projections, certaines de nos réactions mais nos empêchements aussi.
Le premier écosystème dans lequel nous évoluons est celui de la famille. Si des failles dans cet environnement ne sont pas repérées, résolues ; alors nous allons reproduire sous forme de décalque, ces blessures dans d’autres systèmes relationnels comme le couple, nos cercles d’amis, notre travail, la société en général.
Pour aborder ces questions il est nécessaire d’entamer des temps d’introspection.
J’ai la chance de pouvoir animer des ateliers aux côtés de Susana d’Arcambel lors de la retraite qu’elle organisera du 12 au 15 octobre 2023. L’Escapade Fleur de cactus qu’elle a créé est un rendez-vous avec soi pour démêler ce qui ne nous appartient pas et avancer avec plus de légèreté.
Pour amorcer vos réflexions en douceur je vous encourage aussi à écouter les thématiques que j’ai pu aborder à ses côtés lors d’enregistrements de son super podcast.
Je vous propose par exemple une réflexion autour du burn out et sur les liens avec les événements familiaux qui ont précédé.
Susana m’a également permis de vous partager mon propre cheminement personnel de deuil suite au suicide de mon père en 2005.
Ensemble, nous avons posé des mots sur nos ressources internes personnelles pour vous les partager.
Son podcast dédié à l’impermanence, aux deuils, contribue largement à la dédiabolisation du deuil. Je vous recommande vivement chaque épisode !
Liens utile :
☀️Instagram : https://www.instagram.com/susana_darcambel/
💻 Site web : https://www.susanadarcambel.com